Pacific Bell
$13.99 – $21.95
Pacific bell de Julie Hétu
Au milieu du désert des Mojaves est plantée une cabine tatouée de mille vies dont la sonnerie déchire le silence. Elle reçoit les conversations des curieux qui ont composé son numéro. Mais cette cabine est épiée. Une animatrice de radio recueille les appels pour l’émission Voix du désert.
Elle se nomme Sofia Loera. C’est une femme déracinée, contrainte de travailler pour une organisation criminelle afin de renouer avec les siens. En attendant, elle raconte pour ses auditeurs et son fils en exil Le sang des cactus, un récit qui ressemble trop au sien pour ne pas attiser la colère. Il en va ainsi de toutes les histoires, elles en cachent plusieurs autres : celle d’une sirène qui n’a jamais vu un lever de soleil, d’une femme à la mémoire trouée, d’un fils victime de son héritage de violence, d’un clan arraché à sa terre.
Pacific Bell résonne pour les voix qui refusent de se taire, laisse entrevoir mille couleurs qui ne s’étiolent jamais, des rouges chatoyants et terribles comme le sang, un jaune chaud comme une passion cuisant sous le soleil et d’angoissants reflets de noir.
Échos
Leslibraires.ca
« Pacific Bell nous transporte parmi les cactus et nous laisse envoûtés, à la manière d’un chant de sirène. »
Le Soleil
★★★ 1/2
« Pacific Bell est un entrelacs de ficelles narratives fascinantes. [...] l'histoire tient à la fois de la légende, du réalisme magique et du récit de guérilla. La prose de Julie Hétu se lit d'un trait et les images nous reviennent en tête lorsqu'on est au bord du sommeil. Un livre qui crée d'intéressants reflets. »
La gazette de la Mauricie
« Pacific Bell de Julie Hétu est un court roman qui n’en est pas moins riche et complexe, une lecture à dévorer d’un trait, pour s’évader en rentrant du travail. »
Littérature du Québec
« Roman terriblement humain et inquiétant que l’on doit scruter à la loupe pour en secouer les différentes couches, tous les équilibres qui provoquent le déséquilibre, tous les mots qui trouvent des résonnances dans le réel et le fantasme. Une sorte de château de cartes que le moindre souffle peut balayer. C’est là un travail de précision qui fascine, la quête d’un espace pour respirer et rêver. La recherche peut-être des humains qui n’ont cessé de courir derrière leurs rêves pour franchir les mers, escalader les plus hautes montagnes et s’aventurer maintenant dans l’espace où l’on perd toutes ses références. Un roman troublant, à l’écriture retenue pour bien rendre le désert, ce monde en arrêt, figé comme un humain qui n’arrive plus à faire quoi que ce soit tellement la peur le paralyse. »
Plus on est de fous, plus on lit !, Radio-Canada
« C'est très bien écrit. »
Samedi de lire
« Un roman à la structure originale avec des parties politiques imaginatives. Parfois déroutant, c'est très bien écrit. »
Karine Bernadou
Karine Bernadou est née à Montpellier, en France. Elle a étudié le graphisme à l’École nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d’art à Paris. Après avoir décroché son diplôme en 2005, elle a créé avec Lucile Gomez le web fanzine Desseins pour « des filles qui en ont ».